Les conférences

10 conférences gratuites ont eu lieu d’octobre à décembre 2021. Les enregistrements sont disponibles sur YouTube grâce aux liens qui suivent.

Jeudi 14 octobre – Iago Otero

La conférence de Iago Otero a été enregistrée. Visionnez la sur YouTube !

La conférence. Australie, Amazonie, Californie… Les grands incendies de forêt ont été très présents dans les médias récemment. Le changement climatique est de plus en plus mentionné comme leur cause profonde. Mais est-elle la seule ? Et surtout, comment peut-on mieux gérer ce phénomène naturel et social qui menace des vies, des économies et des valeurs culturelles et écologiques du paysage ? Dans cette conférence, on donnera quelques pistes de l’état de la question au niveau mondial. Ensuite, on se plongera dans l’étude de cas de la Catalogne, en Espagne, pour connaître les efforts des pompiers et de la société civile pour coexister avec les incendies. L’aménagement des forêts et du territoire, les brûlages dirigés et la gestion des incendies en cours seront présentés, ainsi que les enjeux sociaux et économiques de leur implémentation. Finalement on discutera de l’intérêt de ces options pour d’autres régions, où les incendies de forêt pourraient devenir plus fréquents et intenses dans un futur proche.

Le chercheur. Docteur en sciences de l’environnement de l’université autonome de Barcelone, Iago Otero s’intéresse aux transformations socio-écologiques des zones de montagne. Il les étudie des points de vue de l’histoire environnementale, de l’écologie politique et par la recherche-action. Il poursuite maintenant ses recherches à l’université de Lausanne (Suisse).

Jeudi 21 octobre – Laëtitia Marc

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La conférence vise à présenter l’engagement environnemental des femmes autochtones du nord circumpolaire. Laëtitia Marc définira l’approche de l’écoféminisme autochtone à travers l’étude des parcours d’engagement de femmes activistes inuit et sámi. Elle soulignera le lien inhérent entre culture et environnement, justice sociale et changements climatiques, puis expliquera pourquoi une approche intersectionnelle est indispensable pour aborder la crise environnementale.

La chercheuse. Doctorante en anthropologie à l’université Laval (Québec), Laëtitia Marc étudie l’écoféminisme autochtone. Plus particulièrement, elle compare les expériences des femmes inuit et des femmes sámis face aux changements climatiques.

Jeudi 28 octobre – Michel Léger

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La conférence. L’intégration de modes de vie écoresponsables représente un défi difficile à surmonter pour grand nombre de Canadiens. Tenant compte de l’utilisation actuelle des réseaux sociaux, Michel Léger présentera ses recherches sur les rapports qu’une famille peut entretenir avec l’environnement à l’aide du numérique. Il décrira les conditions pour lesquelles Facebook peut contribuer au développement d’une écocitoyenneté familiale en permettant à des familles de réduire la consommation en énergie à la maison. À travers des analyses descriptives et thématiques, sa conférence illustrera entre autres comment la participation à un réseau social virtuel peut contribuer à un plus haut niveau de conscience écologique et d’engagement envers l’environnement dans la famille, surtout chez les enfants des familles participant à ce projet.

Le chercheur. Michel Léger a accompli un doctorat en éducation relative à l’environnement. Ses recherches actuelles à l’université de Moncton (Nouveau-Brunswick, Canada) combinent des aspects éducatifs à l’écophénoménologie et aux technologies de l’information et de la communication, à l’instar des réseaux sociaux.

Mardi 2 novembre – Hélène Rey-Valette

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La conférence. Hélène Rey-Valette parlera de la gestion intégrée et concertée des territoires littoraux. Elle présentera plusieurs de ses enquêtes visant à appréhender les perceptions des risques d’érosion et de submersion, les déterminants des comportements individuels de résistance ou d’adaptation (biais d’optimisme, déni, information, normes, émotions) et les conditions de gouvernance et d’acceptabilité à la mise en œuvre de politiques de relocalisation, notamment en lien avec les principes de justice priorisés par les habitants et l’importance des solidarités territoriales entre communes littorales et non littorales.

La chercheuse. Maître de conférences en Économie, Hélène Rey-Valette enseigne à l’Université de Montpellier et est rattachée au Centre d’Économie de l’Environnement de Montpellier. Elle mène notamment des recherches sur les processus de gouvernance et d’apprentissage collectif des politiques de développement durable et d’adaptation au changement climatique. Spécialiste des milieux littoraux, elle a une longue pratique de l’interdisciplinarité et de la recherche action.

Vendredi 12 novembre – Céline Chadenas

La conférence. Céline Chadenas présentera ses travaux sur l’aménagement des territoires littoraux face à la remontée du niveau de la mer. Elle évoquera entre autres ses recherches sur la conservation des lieux mémoriels de la Seconde Guerre mondiale face à la remontée du niveau de la mer.

La chercheuse. Depuis sa thèse en géographie, Céline Chadenas s’est spécialisée en géographie des environnements littoraux. Membre du laboratoire Littoral-Environnement-Télédétection-Géomatique (France), elle se penche par exemple sur des questions relatives aux zonages de protection du patrimoine naturel littoral et à la biogéographie animale.

Lundi 15 novembre – Olivier Labussière

La conférence d’Olivier Labussière a été enregistrée. Visionnez la sur YouTube !

La conférence. Les sociétés thermo-industrielles se sont émancipées de l’espace durant deux siècles par la puissance de la dot minérale. La possibilité de tirer partie d’une matière déjà concentrée à l’échelle des temps géologiques (ex. le charbon, le pétrole, le gaz) a conduit au développement d’une économie extractive et de modes de vie à fort impact sur l’environnement. La problématique climat appelle à réviser ce schéma. Les processus contemporains de transition ouvrent une question nouvelle, celle des liens à faire dans l’espace avec des sources d’énergie dispersées et de faible intensité (ex. le soleil, le vent, les marées, les flux de chaleur). Partant d’études de cas, la conférence proposera des pistes pour problématiser ces dynamiques d’expansion des nouvelles technologies de l’énergie dans l’espace, et les enjeux d’habitabilité, de justice et de gouvernance qu’ils suscitent.

Le chercheur. Docteur en géographie, Olivier Labussière est chargé de recherche au CNRS, membre de l’équipe Environnements au laboratoire Pacte à Grenoble (France). Ses travaux portent sur les relations entre espaces, énergies et sociétés en contexte de transition climat-énergie. Il analyse entre autres le déploiement de nouvelles technologies de l’énergie (à terre, en mer, dans les sous-sols), les politiques qui les sous-tendent et les luttes qu’elles suscitent.

Lundi 22 novembre – Louise Pouliot

La conférence de Louise Pouliot a été enregistrée. Visionnez la sur YouTube !

La conférence. Plusieurs organismes internationaux comme l’Organisation mondiale de la santé et l’Organisation internationale du travail considèrent que certains travailleurs seraient potentiellement plus à risque de subir des impacts négatifs associés aux changements climatiques. Dans cette présentation nous mettons en relief les impacts psychosociaux négatifs des événements météorologiques extrêmes chez certains groupes de travailleurs.

La chercheuse. Détentrice d’un doctorat en psychologie et d’un post-doctorat, Louise Pouliot a rejoint l’Institut national de santé publique du Québec après avoir enseigné à l’université du Québec à Montréal. Forte d’une grande expérience en recherche qualitative et quantitative, elle mène des travaux scientifiques et opère des transferts de connaissances sur les risques en santé mentale et en santé publique, dont les risques climatiques.

Lundi 29 novembre – Thibaud Griessinger

La conférence de Thibaud Griessinger a été enregistrée. Visionnez la sur YouTube !

La conférence. Les dégradations environnementales causées par les activités humaines impliquent une transformation de nos modes de vies, de la structure de nos systèmes socio-techniques et de nos stratégies d’aménagement du territoire. Les réflexions des acteurs du développement durable ne peuvent donc faire abstraction du raisonnement humain ou des dynamiques sociales sous-tendant ces défis complexes. La conférence portera donc sur la manière dont les sciences cognitives peuvent faciliter des transitions écologiques et justes. Thibaud Griessinger s’appuiera sur des exemples d’études comportementales qu’il a conduites pour montrer comment développer des stratégies efficaces et pertinentes à différents niveaux territoriaux d’actions collectives.

Le chercheur. Thibaud Griessinger est docteur en neurosciences et chercheur indépendant en sciences comportementales appliquées aux questions de transition écologique. Il a récemment co-fondé le groupe de recherche indépendant ACTE qui s’est donné pour mission de remettre par la recherche et le conseil, la composante humaine au centre de la problématique écologique. Il travaille entre autres avec le ministère français de la Transition écologique, ainsi que des villes et collectivités.

Lundi 6 décembre – Alpha Ba

La conférence d’Alpha Ba a été enregistrée. Visionnez la sur YouTube !

La conférence. Le Sénégal s’est engagé en 2014 dans une dynamique de réforme foncière. Au départ, l’État a voulu mettre en œuvre une démarche techniciste, prenant seulement en compte de manière partielle et souvent biaisée les préoccupations des communautés locales. En déconnectant la question foncière, la gouvernance des ressources naturelles et les effets du changement climatique, la démarche étatique n’a pas considéré pleinement les rapports des populations locales avec les ressources foncières, leurs pratiques et perceptions des enjeux. C’est dans ce contexte que des chercheurs du CIRAD et de l’ENSA – Université de Thiès ont mis en place un jeu de rôle qui a favorisé un dialogue pluri-acteurs à plusieurs échelles. Ceci a ainsi influencé le processus de réforme foncière, orientant finalement ses réflexions vers la question globale de la gouvernance des ressources  naturelles au Sénégal.

Le chercheur. Docteur en sociologie, Alpha Ba enseigne et mène des recherches à l’École Nationale Supérieure d’Agriculture de l’Université Iba DER THIAM de Thiès (Sénégal). Consultant spécialisé sur les questions agricoles, foncières, de genre et de droits humains, il a une longue expérience auprès d’organismes publics au Sénégal mais aussi avec des ONG et institutions internationales. Il accompagne les ONG dans la réflexion globale liée aux politiques publiques liées à l’agriculture au Sénégal, tout en interrogeant la question de la justice sociale et environnementale dans la perspective africaine.

Vendredi 10 décembre – Emnet Berhanu

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La conférence. Les changements climatiques constituent l’un des enjeux majeurs du XXIe siècle posant des défis considérables à l’ensemble de la communauté internationale et plus particulièrement aux États du Sud. Bien que les changements climatiques et leurs impacts physiques aient été relativement bien cernés, leurs impacts sociétaux notamment leur relation avec la mobilité humaine continuent de faire débat.  De la submersion des fameuses îles du Pacifique à la désertification qui ne cesse de progresser, les impacts des changements climatiques bouleversent le quotidien et les moyens de subsistance de nombreuses communautés, menacent la vie des personnes et peuvent parfois les contraindre ou les inciter à quitter leur lieu de résidence habituel. Depuis plusieurs années, de nombreux chercheurs s’interrogent sur les mécanismes juridiques permettant de protéger les personnes qui se déplacent ou migrent dans le contexte des changements climatiques. Nous explorerons les pistes de protection existantes au sein des différentes branches du droit international tout en mettant en évidence les limites et les opportunités des solutions envisagées.

La chercheuse. Docteure en droit public, Emnet Berhanu Gebre travaille sur la protection internationale des personnes déplacées par les changements climatiques. Suite à sa thèse menée à Toulouse, elle effectue désormais des missions pour l’Organisation Internationale pour les Migrations.